-
Par clothaire le 17 Avril 2014 à 01:07
ELLE
ELLE est de celles qui ne se découvrent pas facilement
on la croise pourtant tout au long de l'existence
tempête véhémente, ou plus fragile souffle de vent.
elle se montre insistante comme une eau forte de persistance.
ELLE est là, toujours là, en face, très difficile à chantourner
alors que peu y portent attention, même l'enfouissant
tandis que jour après jour, l'air se fait plus oppressant.
Un jour, on décide de la laisser nous surprendre, sans ajourner.
ELLE nous ceint soudain d'une étreinte empreinte de retrouvailles
et, insouciants, on rejoue face à face, ensemble, la rencontre.
s'ouvre enfin, une vie instinctivement pétrie de soi, l'art en contre.
votre commentaire -
Par clothaire le 8 Avril 2014 à 20:31
masque de Terre
le nez pour te sentir venir
les yeux pour te sentir gémir
les oreilles pour t'entendre me dire
la bouche pour t'entendre mots dire
une destinée qui ne dit pas son nom
une fatalité qui vit sur son renom.
ainsi mon visage, incrédule masque de vie
s'éclaire d'une joyeuse pénombre de survie.on est fatalement sur Terre...
pour apprendre à se taire.
votre commentaire -
Par clothaire le 5 Décembre 2013 à 19:03
la ligne de fuite
petit à petit
tout devient trop petit
ce qui ajoute au trouble
d'une vie désormais en eaux troubles.
mes pensées depuis toujours mêlées
sont maintenant mes images emmêlées.
la clarté assombrie de mon regard perdu
éblouit davantage encore les nuits d'une vie éperdue.
comme le papillon brûle ses ailes d'un regard incandescent
une rétine se consume à trop dévorer l'inconscient
à dépenser sans compter ce que jamais on ne rapièce
la toile de fond nous rend toujours la Monet de sa pièce.
désormais à travers un brouillard à couper au couteau, je navigue à vue
mais je continuerai malgré eux à peindre des champs d'iris à perte de vue.
1 commentaire -
Par clothaire le 24 Novembre 2013 à 19:13
courir au bad
si le temps pouvait arrêter sa folle cavalcade
de sur mon destrier, je vous entonnerais, Madame, une Aubade.
m'assurant, avant que de m'avancer sous vos fenêtres
déjà baignées des diamants de l'astre rond
à l'entour de ne voir aucune âme, aucun être.
caressant le fol espoir qu'il y ait du monde au balcon.
votre commentaire