• ELLE

     

    ELLE est de celles qui ne se découvrent pas facilement

    on la croise pourtant tout au long de l'existence

    tempête véhémente, ou plus fragile souffle de vent.

    elle se montre insistante comme une eau forte de persistance.

    ELLE est là, toujours là, en face, très difficile à chantourner

    alors que peu y portent attention, même l'enfouissant

    tandis que jour après jour, l'air se fait plus oppressant.

    Un jour, on décide de la laisser nous surprendre, sans ajourner.

    ELLE nous ceint soudain d'une étreinte empreinte de retrouvailles

    et, insouciants, on rejoue face à face, ensemble, la rencontre.

    s'ouvre enfin, une vie instinctivement pétrie de soi, l'art en contre.

     

     

     


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    masque de Terre

     

    le nez pour te sentir venir
    les yeux pour te sentir gémir
    les oreilles pour t'entendre me dire
    la bouche pour t'entendre mots dire
    une destinée qui ne dit pas son nom
    une fatalité qui vit sur son renom.
    ainsi mon visage, incrédule masque de vie
    s'éclaire d'une joyeuse pénombre de survie.

    on est fatalement sur Terre...
    pour apprendre à se taire.


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  • la ligne de fuite

    petit à petit

    tout devient trop petit

    ce qui ajoute au trouble

    d'une vie désormais en eaux troubles.

    mes pensées depuis toujours mêlées

    sont maintenant mes images emmêlées.

    la clarté assombrie de mon regard perdu

    éblouit davantage encore les nuits d'une vie éperdue.

    comme le papillon brûle ses ailes d'un regard incandescent

    une rétine se consume à trop dévorer l'inconscient

    à dépenser sans compter ce que jamais on ne rapièce

    la toile de fond nous rend toujours la Monet de sa pièce.

    désormais à travers un brouillard à couper au couteau, je navigue à vue

    mais je continuerai malgré eux à peindre des champs d'iris à perte de vue.

     


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    courir au bad

     

    si le temps pouvait arrêter sa folle cavalcade

    de sur mon destrier, je vous entonnerais, Madame, une Aubade.

    m'assurant, avant que de m'avancer sous vos fenêtres

    déjà baignées des diamants de l'astre rond

    à l'entour de ne voir aucune âme, aucun être.

    caressant le fol espoir qu'il y ait du monde au balcon.


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  • toujours je te chercherai

    toujours je te trouverai

    toujours je te retrouverai

    même si je dois aller jusque dans le fond du temps


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