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    au clair de la mer

     

    La mer miroite

    La mer maraude

    La mer s'affaire

    De son corps gélatineux, elle boite

    De sa curiosité prégnante, elle taraude

    De son hésitation de mère, elle éclaire.

    Et même si elle abrite plus d'un anticorps

    La mer prend, mais rend toujours les corps.

     


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    court-circuité

     

    elle est une présence très aigüe, mon acuité

    et je respire et transpire de la vie, la vacuité

    sans en rencontrer des émotions, l'innocuité

    sur cette terre cuite, sans même être cuité.

     


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    l'arbre paon

     

    non, il n'est pas arbre à se donner, même en spectacle!
    aérien, Il est fier d'être orné de veloutées plumes de paon
    comme autant d'yeux qui pourraient s'adonner à l'oracle.
    non, il n'est pas arbre à se laisser plumer même pan à pan.
    ah, si une belle en kimono lui fait montre d'une jolie moue
    il peut alors lui faire de l'ombre, elle s'abritera sous sa roue.

     


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    l'absente

     

    ma fée, longtemps je t'ai trahie
    tant de nuits blanches et vaporeuses
    tant de joies courtes et douloureuses
    ma fée, longtemps je t'ai vomie
    depuis, avinées, rouges comme le sang
    mes nuits t'avaient fait perdre ton rang.
    ma fée longtemps tu as éclairé ma perte
    mais absente absinthe tu restes ma fée verte.

     


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    à l’asinerie les ânes rient de vos âneries

    je ne suis ni un lapin ni le prince Charles, ni même un président, je ne suis qu'un  âne.
    souvent moqué, bâté aussi, mais envié des mâles complexés par autant de priapisme.
    que n'a-ton cherché pour me ridiculiser jusqu'à me faire tourner en bourrique dans une peau d'âne
    moi qui trimballe à  dos d'âne tout triste des touristes bariolés de leur mauvais goût en mal d'exotisme.
    tel est mon sort, souvent gênant, secouant les automobilistes trop pressés quand devant une école
    ils déversent les élèves qui, s'ils ne satisfont pas à la "norme mouton", deviennent eux aussi des ânes
    souvent qualifié de têtu, je m'obstine en effet à débusquer la bêtise humaine, de là à ouvrir une auto- école…
    on m’a aussi fait porter le chapeau sous forme d’un bonnet dont on coiffait les écoliers récalcitrants.
    ah le bonnet d'âne, infamante punition, fleuron d’une pédagogie animalière aux effets pénétrants…
    on dit aussi que je fais l'âne pour avoir du son alors que je sais bien qu'il suffit de monter le volume!
    et pour passer du coq à l'âne, on m’accuse aussi du coup de pied de l'âne lourd comme l' enclume!

    mais moi, ce que je sais, c’est que tout ça n’est que vilénie et que je porte en moi la sagesse de l’âne
    celle d’adopter la philosophie du partage pour aider par mon nom à compléter celui de Mr Buridâne

     


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