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    le rendez-vous 

     

    l'étreinte contrainte de la lune au soleil

    éclipse la lumière qui se terre dans le vide

    et obscurcit nettement ce moment troublant.

    un clair-obscur inédit et intense nait là

    impossible à dépeindre tant le goût de

    l'air s'estompe d'instant en instant.

    la lumière s'engouffre goulûment dans

    les ténèbres qui l'endorment patiemment

    et décident seules alors

    du moment de desserrer l'étreinte...

    cette fois encore.

     


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    le pays de Charlie

     

    ce matin j'avais entrepris de peindre le pays dans lequel je vis.

    j'ai fait mes couleurs, préparé la toile, choisi mes brosses et j'ai commencé à disposer délicatement  cette mosaïque en constatant avec étonnement que les couleurs avaient comme décidé de se mélanger entre elles sans que je pus y apporter un quelconque ordonnancement. tout au ravissement de la douce euphorie multicolore de tous ces tons, je distribuais des coups de pinceau de plus en plus nonchalants, en perdant toute vigilance, quand tout à coup j'ai brutalement tout gâché; bêtement, sur un moment d'énervement.

    j'ai fait une grosse tache… bleu marine.

     


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    le processus 

     

    ELLE m'inspire

    et en un souffle

    j'expulse

    des formes

    et des couleurs.

    la bataille peut être longue

    ou brève

    toujours rude.

    la respiration est saccadée

    l'intensité, à son comble

    les certitudes ferraillent âprement

    avec le doute

    quand soudain

    après maintes avancées

    et quelques renoncements

    en une dernière touche

    la toile rend les armes…

    tout redescend alors doucement

    la tension cède à l'émotion

    lentement

    mais l'apaisement n'arrive

    que si par les tâches accomplies

    ELLE est émuse.                                                                                                        

     

     

     


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    le trophée

    il montrait qu'il l'aimait

    il aimait la montrer

    toujours et toujours.

    après le coup de foudre

    pourtant, et rapidement

    ce ne seront plus que les coups.

    toujours et toujours

    quotidiens, toujours plus forts

    toujours plus...

    elle ne connaitrait plus de répit

    maintenant

    qu'au bras de son tortionnaire.

    faire bonne figure

    toujours et toujours

    malgré l'effroi

    de ne plus être à soi.

     

     


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    cherry

     

    j'ai enfin, mais sans faim, décidé d'accéder à ta demande

    car je sais que depuis longtemps tu as préparé le gâteau

    et me résous à me laisser allécher par ton offre gourmande

    réalisant qu'avant toi je n'avais jamais aimé à fleur de peau.

    je peux en fin te dire, que pour cette nouvelle entreprise

    je suis prête à te laisser y déposer au sommet, la cerise...


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