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Par clothaire le 9 Octobre 2014 à 10:36
l'aura
aujourd'hui
j'ai trouvé une photo de toi
mais ça n'était pas toi
celui qui a pris cette photo
n'était pas moi.
sur cette photo
qui n'était pas de moi
il y avait quelque chose de toi
ton image étalée, là
mais rien de toi…
aujourd'hui
j'ai déchiré une photo de toi.
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Par clothaire le 15 Septembre 2014 à 19:53
le soleil, le vent.
par petites touches acidulées de fruits rouges, d'oranges et de citrons
le soleil se déleste dès l'est pour grimper avidement à son zénith.
ainsi le jour se lève tandis qu'il s'élève.
le vent commence à chuchoter une douce brise aux nuages
le concert des coqs s'est enfin tu, laissant le champ libre à la rumeur des hommes.
une journée vient en remplacer une autre, engloutie par la nuit
les couche-tôt évincent les couche-tard, usés par la nuit.
ainsi va la vie, sans coupure, ouverte nuit et jour, sept jours sur sept.
après que la nuit ait vu le jour…
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Par clothaire le 15 Septembre 2014 à 06:48
les flots semblants
au cours de mes ballades intérieures, entrant en campagne dans ce monde extérieur, j'eus les yeux saisis par le tableau qui coulait paisiblement devant moi. je mesurais alors l'ampleur dramatique du spectacle qui se jouait là.
depuis les ruisseaux insouciants et les rivières limpides, les chutes, tumultueuses jusqu'aux eaux troubles des fleuves, charriaient ici comme un seul homme et inexorablement, aux détours de ses tourments, toutes les larmes de l'humanité.
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Par clothaire le 11 Août 2014 à 17:33
de tout et vie dense
un autre soi-même
un autre même en soi
un miroir sans tain
une glace informante
la pudeur complice
du sentiment prégnant
dans un sourire.
aucun égal n'altère la somme
du produit que nous sommes.
je t'aime tellement
que j'aurais pu te choisir
tu as choisi d'être là
et je n' ai pas eu à choisir.
on t'affuble trop souvent d'un nom commun
mais moi, je sais que tu en a fait un nom propre.
mon frère.
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Par clothaire le 9 Juillet 2014 à 02:23
la mécanique des fluides
l'étreinte d'un regard insistant et qui se pose, et la disparition subite de tout alentour
ce sémaphore inattendu qui s'agite pour amorcer le ballet des sourires et des soupirs.
le souffle d'un tourbillon enivrant qui suffit à désaccorder le mélange des cœurs et de la raison.
c'est le foudroyant démarrage des emballements et des dérapages délicieusement incontrôlés
le rêve de l'homme se retrouve au creux de sa main, enfin voler!
puis s'enclenchent doucement les promenades des âmes, les découvertes en tout genre.
quand tout se met en place, il est déjà trop tard, les plus belles pages sont écrites
à l'encre indélébile, mais invisible.
ainsi la mécanique reprend sa marche moins fluide, plus mécanique.
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