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    l'aura

     

    aujourd'hui 

    j'ai trouvé une photo de toi

    mais ça n'était pas toi

    celui qui a pris cette photo

    n'était pas moi.

    sur cette photo

    qui n'était pas de moi

    il y avait quelque chose de toi

    ton image étalée, là

    mais rien de toi…

    aujourd'hui

    j'ai déchiré une photo de toi.

     

     

     


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    le soleil, le vent.

     

    par petites touches acidulées de fruits rouges, d'oranges et de citrons

    le soleil se déleste dès l'est pour grimper avidement à son zénith.

    ainsi le jour se lève tandis qu'il s'élève.

    le vent commence à chuchoter une douce brise aux nuages

    le concert des coqs s'est enfin tu, laissant le champ libre à la rumeur des hommes.

    une journée vient en remplacer une autre, engloutie par la nuit

    les couche-tôt évincent les couche-tard, usés par la nuit.

    ainsi va la vie, sans coupure, ouverte nuit et jour, sept jours sur sept.

    après que la nuit ait vu le jour…


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    les flots semblants

     

    au cours de mes ballades intérieures, entrant en campagne dans ce monde extérieur, j'eus les yeux saisis par le tableau qui coulait paisiblement devant moi. je mesurais alors l'ampleur dramatique du spectacle qui se jouait là. 

    depuis les ruisseaux insouciants et les rivières limpides, les chutes, tumultueuses jusqu'aux eaux troubles des fleuves, charriaient ici comme un seul homme et inexorablement, aux détours de ses tourments, toutes les larmes de l'humanité.

     

     


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  • de tout et vie dense

     

    un autre soi-même

    un autre même en soi

    un miroir sans tain

    une glace informante

    la pudeur complice

    du sentiment prégnant

    dans un sourire.

    aucun égal n'altère la somme

    du produit que nous sommes.

    je t'aime tellement

    que j'aurais pu te choisir

    tu as choisi d'être là

    et je n' ai pas eu à choisir.

    on t'affuble trop souvent d'un nom commun

    mais moi, je sais que tu en a fait un nom propre.

    mon frère.


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    la mécanique des fluides

      

    l'étreinte d'un regard insistant et qui se pose, et la disparition subite de tout alentour

    ce sémaphore inattendu qui s'agite pour amorcer le ballet  des sourires et des soupirs.

    le souffle d'un tourbillon enivrant qui suffit à désaccorder le mélange des cœurs et de la raison.

    c'est le foudroyant démarrage des emballements et des dérapages délicieusement incontrôlés

    le rêve de l'homme se retrouve au creux de sa main, enfin voler!

    puis s'enclenchent doucement les promenades des âmes, les découvertes en tout genre.

    quand tout se met en place, il est déjà trop tard, les plus belles pages sont écrites

    à l'encre indélébile, mais invisible.

     

    ainsi la mécanique reprend sa marche moins fluide, plus mécanique.

     

     

     

     

     

     

     


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